Un week-end à … Ammiq (Liban)

Découverte de Tawlet Ammiq, l’éco-restaurant de la Bekaa (Liban)

Quand on parle de la plaine de la Bekaa au Liban, on pense automatiquement à Baalbeck, et ses temples romains majestueux (les plus grands du pays !). On pense également à Anjar, et ses belles ruines omeyyades ; ou encore à Xsara, Khoury, Kefraya, et autres vignobles libanais réputés dans le monde entier. N’oublions pas non plus Zahlé, unique ville chrétienne de la Bekaa, ou Taanayel, son parc, son couvent et sa ferme (seule productrice de gouda du pays !). Ces derniers temps, parler de la Bekaa revient aussi à mentionner ses nombreux camps de réfugiés syriens, installés depuis la guerre en Syrie, et même avant, pour travailler la terre fertile de la région.  

Mais désormais, quand on me parle de la Bekaa, je pense directement à Ammiq, son petit village, sa réserve et son éco-restaurant.

La réserve d’Ammiq fait partie intégrante de la Réserve de Biosphère du Shouf (depuis 2005, la plus importante en superficie) du Liban, et très fameuse pour ses cèdres. La partie d’Ammiq, de l’autre côté du Mont Liban, est caractérisée par des marécages, désignés comme Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), abritant les espèces vulnérables et/ou en danger suivantes : glaréole à ailes noires, pélican blanc, fuligule nyroca et bécassine double. Ces oiseaux migrateurs sont dessinés sur les murs du restaurant, rappelant ainsi son lien avec la réserve.

L’éco-restaurant Tawlet Ammiq, situé en bordure de la réserve, est mon gros coup de cœur de l’endroit, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, parce qu’il se veut le bâtiment le plus « vert » du Liban : son fonctionnement est durable grâce entre autres à la présence de puits canadiens, de panneaux & de chauffe-eaux solaires, à ses grandes baies vitrées qui laissent facilement rentrer le soleil.

Ensuite parce que les pratiques y sont durables : le restaurant, en employant des cuisinières locales et en promouvant les produits et les artistes locaux, favorise l’emploi dans la région. A cela s’ajoutent une politique de réduction et de recyclage des déchets et un contrôle de la consommation d’eau. Géré par la réserve de biosphère du Shouf, il contribue à son financement et favorise ainsi le tourisme durable.

Et finalement, et c’est aussi ce qui donne du sens à son existence et ce qui explique son succès, le site et le restaurant sont superbes, ce dernier s’intégrant parfaitement dans le paysage environnant ; la nourriture offerte y est délicieuse, abondante et variée ; et la vue sur la Bekaa et l’Anti-Liban est exceptionnelle.

Après une virée à Baalbeck ou à Anjar, j’aime y emmener déjeuner mes visiteurs, et y passer l’après-midi. J’y ai d’ailleurs passé l’un de mes derniers week-ends avant de partir du Liban, car Ammiq est aussi une maison d’hôtes. Les trois chambres avec vue sur la Bekaa, très joliment et simplement décorées sont confortables et accueillantes. Rien de mieux pour terminer en beauté mon séjour au pays des cèdres !

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